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Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/332

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on voit dans les solipèdes un sillon et une fente en haut.

Les pachydermes, les ruminans et les solipèdes ont la tête inférieure du radius comprimée d’avant en arrière, et le dos de la main toujours tourné en avant.

On voit par cette série de conformations que la rotation de la main devient d’autant plus difficile, que l’animal s’en sert moins pour la préhension, et qu’il emploie plus exclusivement son extrémité antérieure pour la station et la marche. En effet, ces derniers usages exigeaient une pronation constante et une fermeté qui était incompatible avec la possibilité de la supination.

C’est par une raison semblable que les chauve-souris et les oiseaux sont privés de cette rotation. Si leur main et leur radius avoient pu tourner, la résistance de l’air auroit produit ce mouvement à chaque coup d’aile, en auroit rendu le plan vertical, et le vol eût été impossible.

Voyons maintenant quelques animaux dont la structure n’a pu entrer dans l’aperçu général que nous venons de présenter.

Dans la taupe, la position de l’humérus est telle que sa tête inférieure est la plus élevée ; ensorte que quoique l’avant-bras soit dans un état moyen entre la pronation et la supination, le coude se trouve en l’air, le radius et le pouce en dessous, et la paume tournée en dehors. Chaque condyle a une apophyse en forme de crochet regardant vers