Page:Leconte - La Tentation de l’homme, 1903.djvu/107

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Ployant leurs ailes fascinées,
D’un cercle aux têtes inclinées
Geignent l’orbe du firmament.

Elles vont, les yeux clos, terribles et roidies
Dans le brutal émoi crispant leurs mains hardies,
Dardant des bras tendus sur leurs fronts convulsés,
Exaltant aux plis durs de leurs faces fatales,
Avec l’inique orgueil des croyances natales,
L’impiété des vœux hautement professés.

Et, dans l’espace en vain ruées,
Elles s’écroulent en nuées
Au sillon de l’astre laissant
L’odeur des haines, embuées
Par l’horrible effluve du sang,
Afin que leur démence appende
Comme une insultante guirlande
L’insolence de son offrande
Aux murs du ciel incandescent.