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Page:Leconte - La Tentation de l’homme, 1903.djvu/33

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LES VOIX DE MA SOLITUDE

PAROLE DE SONGE


 
Ô Foudroyé, tombé des gloires de tes cieux,
Tentateur des parvis sans ombre, audacieux !
Qui voulus reculer les limites du rêve,
Et déplacer, d’un bras que tu savais mortel,
Sur le sable inconnu de la dernière grève,
Les piliers consacrés qui supportent ton ciel !

Ô vaincu, dont le doute injurieux blasphème,
Étais-tu donc venu du profond de toi-même,