Aller au contenu

Page:Leconte - La Tentation de l’homme, 1903.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


HYMNE À L’ORGUEIL


 
Orgueil ! ô loi suprême et suprême devoir,
Fait de majesté sainte et de beauté pensive,
Seul culte dont la foi ne puisse décevoir,
Seul rêve d’infini qui, dans le tombeau noir,
      Au vieux rêve divin survive !

Sombre consolateur de notre cœur blessé,
Qui viens à nous, les bras lourds de palmes augustes,
Seul rédempteur que les dieux morts nous aient laissé,.
Unique prix dont soit encor récompensé
      Le martyre inconnu des justes,

Feu dérobé par l’homme à l’éternel bûcher,
Vengeur des maux soufferts et des haines subies,