Page:Leconte - Le Bouclier d’Arès, 1897.djvu/117

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Ce peuple est le gardien de l’éternel registre :
Et sur ses rouleaux si tu pouvais te pencher,
Tu sentirais en toi le reflet s’ébaucher
Du métal inconnu de la feuille sinistre,
Et l’ombre du futur sur le présent marcher.

Le cylindre est de boue et le cône est d’argile
Où le stylet du scribe inscrit, terrifié,
Le nom du Maître, à peine encor putréfié,
Le basalte éphémère et le marbre fragile
Au prix du Verbe ardent, à l’Esprit confié.