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L’HYMNE À ISHTAR




Quand Asshour tout entier dans les plis de ta gloire
Frissonne, comme un fleuve où le tigre vient boire,
Ishtar ! vers ton mystère infini nous crions ;
Et ton orteil, dont l’ongle est une perle rose,
Divine fleur, se pose
Sur la croupe formidable des noirs lions.

Quand sur Nimroud, ourlé de l’or crépusculaire,
Tu descends, lumineuse, et que sous toi s’éclaire
La blanche nudité des dômes de Sargon,
Dans la céleste nuit d’hécatombes fumante,
Toi, l’immortelle Amante
Du géant Isdoubar qui vainquit le Dragon,