Page:Leconte - Le Bouclier d’Arès, 1897.djvu/81

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Ainsi nous dresserons dans l’azur radieux
Le mont où siégera la Gloire de tes Dieux,
Au bruit des fouets, au cri des pals, au son des chaînes,
Dans la sérénité des victoires prochaines
Et la clameur des vents noirs d’imprécations.





Ô Dieux d’Asshour ! vainqueurs des Dieux des Nations,
De qui nos nouveaux-nés, écrasés sous les pierres,
Ont vu passer la foudre au fond de leurs paupières,
Dieux qu’assiège le flot des exécrations,
Ô Dieux d’Asshour ! vainqueurs des Dieux des Nations !





De nos temples rasés méprisant les symboles,
Nous brisons devant vous nos trompeuses idoles,
Qui, pour orner d’Ishtar le hautain piédestal,
Vont crouler en monceaux d’ivoire et de métal,
Cependant que, dans l’ombre et le néant voraces,
Leurs cultes descendront, suivis du cri des races,
Et reniés par nous, les pâles envahis,
Avec leurs dieux menteurs et qui nous ont trahis !