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Page:Leconte - Rouget de Lisle sa vie, ses oeuvres, la Marseillaise, 1892.djvu/310

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ville ait un orchestre, une fanfare, une société musicale organisée, on y peut toujours exécuter et faire entendre le chant qui présida à la conquête de nos libertés. Partout il est entendu comme un espoir de liberté, un chant de délivrance pour les peuples asservis, un souvenir de gratitude pour les peuples libres. La mémoire de Rouget de Lisle vivra éternellement comme la Marseillaise qu’il a créée et qui l’a immortalisé. Enfin, pour terminer par une chanson, comme il est d’habitude dans les mœurs et le goût français, nous reproduisons une parodie de la Marseillaise appelée Marseillaise de la Courtille. Elle est sans nom d’auteur mais attribuée à un chansonnier français, Antignac, volontaire de 1792.


LA MARSEILLAISE DE LA COURTILLE


I

Allons, enfants de la Courtille,
Le jour de boire est arrivé.
C’est pour vous que le boudin grille,
C’est pour vous qu’il est conservé (bis).
Entendez-vous dans la cuisine,
Rôtir ces dindons, ces gigots !
Ma foi, nous serions bien nigauds
Si nous leur faisions triste mine !
A table, citoyens ! videz tous ces flacons !
Buvez, mangez, qu’un vin bien pur humecte vos poumons.


II

Décoiffons chacun sept bouteilles
El ne laissons rien sur les plats ;