La jeunesse est crédule aux espérances vaines ;
Elle éblouit nos yeux et brûle dans nos veines ;
Et des Songes brillants le cortège vainqueur
D’un aveugle désir fait palpiter le cœur.
Divine Hébé, blonde Déesse,
La coupe d’or de Zeus étincelle en tes mains.
Salut, ô charme des humains,
Immortelle et douce Jeunesse !
Une ardente lumière, un air pur et sacré
Versent la vie à flots au cœur où tu respires :
Plein de rayons et de sourires,
Il monte et s’élargit dans l’Olympe éthéré !
Les Jeux, les Rires et les Grâces,
Éros à l’arc d’ivoire, Aphrodite au beau sein,
Et les Désirs, comme un essaim,
Vont et s’empressent sur tes traces.
Le flot des mers pour toi murmure et chante mieux ;
Une lyre cachée enivre ton oreille ;
L’aube est plus fraîche et plus vermeille,
Et l’étoile nocturne est plus belle à tes yeux.