Exhale un hymne d’allégresse,
Émeus l’Olympe au bruit de tes sacrés concerts !
Hellas ! ô belle Hellas, terre auguste et chérie,
Mes yeux ont vu pâlir ta gloire, ô ma patrie !
Mais Zeus a dissipé l’ombre vaine d’un jour ;
Et de Pallas les mains paisibles
Brisent les traits d’Eros, si longtemps invincibles :
La sagesse a vaincu l’amour !
Dieux propices aux matelots,
Sur les eaux de la mer soufflez, doux Éolides !
Poussez nos trirèmes rapides
À travers l’étendue et l’écume des flots.
Reviens, ô fils d’Atrée, au berceau de tes pères,
Et poursuis l’heureux cours de tes destins prospères.
La fille de Léda, reine aux cheveux dorés,
Honneur d’Hellas que Zeus protège,
Ô courageux époux, t’ouvre ses bras de neige
Pour des embrassements sacrés !
Ciel natal, lumière si douce,
De ton plus bel éclat resplendis à mes yeux !
Ô Nymphes aux pieds nus, sur un mode joyeux,
Du Taygète foulez la mousse !
Ô Démodoce, chante un hymne harmonieux !
Aux sons des lyres d’or, en longues théories,
Les tempes de roses fleuries,