Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes antiques.djvu/277

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Lherbe est molle au soleil sous les frais peupliers,
          Aux pentes des sources moussues
Qui, dans les prés en fleurs germant par mille issues,
          Se perdent sous les noirs halliers.

Repose, ô Phidylé ! Midi sur les feuillages
          Rayonne, et t’invite au sommeil.
Par le trèfle et le thym, seules, en plein soleil,
          Chantent les abeilles volages.

Un chaud parfum circule aux détours des sentiers ;
          La rouge fleur des blés s’incline ;
Et les oiseaux, rasant de l’aile la colline,
          Cherchent l’ombre des églantiers.