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Les Étoiles mortelles
Un soir d’été, dans l’air harmonieux et doux,
Dorait les épaisses ramures ;
Et vous alliez, les doigts rougis du sang des mûres,
Le long des frênes et des houx.
Ô rêveurs innocents, fiers de vos premiers songes,
Cœurs d’or rendant le même son,
Vous écoutiez en vous la divine chanson
Que la vie emplit de mensonges.
Ravis, la joue en fleur, l’œil brillant, les pieds nus,
Parmi les bruyères mouillées
Vous alliez, sous l’arome attiédi des feuillées,
Vers les paradis inconnus.