Page:Leconte de Lisle - Œuvres, Poèmes tragiques.djvu/31

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Dans le ciel clair rayé par l’hirondelle alerte,
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Parfume la feuillée étincelante et verte
Où les nids amoureux, palpitants, l’aile ouverte,
À la cime des bois chantent à plein gosier
Le matin qui fleurit comme un divin rosier
Dans le ciel clair rayé par l’hirondelle alerte.

En grêles notes d’or, sur les graviers polis,
Les eaux vives, filtrant et pleuvant goutte à goutte,
Caressent du baiser de leur léger roulis
La bruyère et le thym, les glaïeuls et les lys ;
Et le jeune chevreuil, que l’aube éveille, écoute
Les eaux vives filtrant et pleuvant goutte à goutte
En grêles notes d’or sur les graviers polis.