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SOUS L’ÉPAIS SYCOMORE.


Tu souris ! Un beau rêve est descendu des cieux,
Qui, dans le bercement de ses ailes vermeilles,
Éveillant le désir encor silencieux,
Te fait un paradis de l’ombre où tu sommeilles.

Le papillon Amour, tandis que tu sommeilles,
Tout brûlant de l’ardeur du jour silencieux,
Va t’éblouir, hélas ! de visions vermeilles
Qui s’évanouiront dans le désert des cieux.

Éveille, éveille-toi ! L’ardent éclat des cieux
Flétrirait moins ta joue aux nuances vermeilles
Que le désir ton cœur chaste et silencieux
Sous l’épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles !