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PREMIÈRE PARTIE.


SCÈNE VI


IÔN, KRÉOUSA, Le Chœur des Femmes,
Le Chœur des Guerriers.



KRÉOUSA.
STROPHE.

Apollôn ! Apollôn ! Ne l’as-tu pas aimée,
Cette vierge, tremblante entre tes bras divins,
Qui, mère sans enfants et d’ennuis consumée,
            Gémit, en proie aux noirs chagrins ?


LE CHŒUR DES FEMMES.

Contemple, du milieu de la nue enflammée,
Cette vierge tremblante entre tes bras divins !


KRÉOUSA.
ANTISTROPHE.

Apollôn ! Apollôn ! Ô Lumière ! ô Prophète !
Rends-lui ce fils conçu dans un rêve enchanté,
Dont tes célestes yeux doraient la blonde tête,
            Reflet charmant de ta beauté !