Page:Leconte de Lisle - Derniers Poèmes, 1895.djvu/188

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Comme la cendre au vent se disperse et s’envole,
Les siècles passeront, mais non point sa parole ;
Et contre sa Maison divine, désormais
Les portes de l’Enfer ne prévaudront jamais.
Relève-toi ! reprends ton fardeau, noble veuve !
Sois prête à triompher d’une plus rude épreuve,
— Marche, Église de Dieu ! Le monde est orphelin,
Prends-le comme un enfant dans ta robe de lin,
Et, par les durs sentiers où ton sang pur ruisselle,
Ramène sa famille à l’Époux qui t’appelle !



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