Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/123

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septième, les meilleurs adversaires des ennemis, avant que les rapides nouvelles, que les rumeurs qui volent et se multiplient ne mettent tout en feu dans cette nécessité.




Le Chœur des Vierges


Strophe I.


Je ferai ainsi ; mais la crainte n’est point apaisée dans mon cœur, et les inquiétudes l’oppressent d’épouvante, à cause de l’ennemi qui enveloppe nos murailles, de même que la colombe, qui nourrit ses petits, redoute pour eux les serpents qui se glissent dans le nid. Et voici qu’ils approchent des tours, en foule et par masses serrées ! Qu’arrivera-t-il de moi ? Ils lancent de tous côtés contre les citoyens les rudes pierres qu’ils ont saisies. Par tous les moyens, ô Dieux nés de Zeus, défendez la Ville et le peuple de Kadmos !


Antistrophe I.


Quelle terre meilleure irez-vous chercher, après que vous aurez abandonné aux ennemis ce pays fertile et la source de Dirkè, la plus salutaire de toutes les eaux qu’envoient Poseidôn qui entoure la terre et les enfants de Tèthys ? C’est pourquoi, ô Dieux protecteurs de la Ville, envoyez à ceux qui sont hors nos murailles l’épouvante qui trouble les guerriers et fait jeter les armes, donnez la victoire aux nôtres, et, protecteurs de la Ville, toujours présents dans vos demeures, soyez touchés des prières que nous vous adressons à haute voix.