qui ne permettra point que sans combat l’injure se rue au dedans de nos portes et accroisse nos maux, ni qu’il entre ici, celui qui porte sur son bouclier l’image de la bête féroce, du plus odieux des monstres. Cette image accusera elle-même celui qui l’aura apportée du dehors, quand elle recevra d’innombrables coups aux pieds de nos murailles. Puissent les Dieux accomplir mon augure !
Les cris entrent dans mon cœur, et mes cheveux se hérissent lorsque j’entends les bruyantes menaces de ces hommes impies et hurlants. Puissent les Dieux les engloutir dans cette terre !
Je dirai le sixième, homme très sage et très brave, un divinateur, le vigoureux Amphiaraos. Il a été marqué pour la porte Homolôis, et il accable souvent de paroles injurieuses le robuste Tydeus, tueur d’hommes, perturbateur de sa ville, source de tous les maux pour Argos, évocateur d’Érinnys, ministre du meurtre et conseiller de malheur pour Adrastos. Puis, tournant les yeux vers ton malheureux frère, le robuste Polyneikès, il le nomme en partageant son nom en deux parties, et il dit ces paroles : – C’est un travail agréable aux Dieux, bon à raconter pour qu’il soit connu de nos descendants, que de dévaster, par l’envahissement d’une armée étrangère, sa ville natale et les Dieux de sa patrie ! Comment expier