Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/293

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dans vos pâturages, car aucun des Dieux ne se soucie d’un tel troupeau !

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Roi Apollôn ! écoute-moi à ton tour. Tu n’es pas seulement le complice de ces crimes accomplis, mais c’est toi seul qui as tout fait, et tu es le plus grand coupable !

APOLLÔN.

Et comment ? Dis clairement toute ta pensée.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Tu as ordonné à ton hôte, par ton oracle, de tuer sa mère !

APOLLÔN.

J’ai décidé qu’il vengerait son père. Pourquoi non ?

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Et que tu le défendrais après le sang versé.

APOLLÔN.

Et j’ai voulu qu’il se réfugiât, en suppliant, dans ce temple.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Et tu nous outrages, nous qui l’y poursuivons !