Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/317

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tends la fin de ceci, ne sachant encore si je dois m’irriter ou non contre cette ville.

ATHÈNA.

C’est à moi de prononcer la dernière. Je donnerai mon suffrage à Orestès. Je n’ai pas de mère qui m’ait enfantée. En tout et partout, je favorise entièrement les mâles, mais non jusqu’aux noces. Certes, je suis pour le père. Ainsi, peu m’importe la femme qui a tué son mari, le chef de la demeure. Orestès est vainqueur, même si les suffrages sont égaux des deux côtés. Donc, vous à qui ce soin est remis, retirez promptement les cailloux des urnes.

ORESTÈS.

Ô Phoibos Apollôn, comment cette cause sera-t-elle jugée ?

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Ô Nuit noire, ma mère ! vois-tu ces choses ?

ORESTÈS.

Maintenant, je finirai par la corde, ou je verrai encore la lumière !

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Nous serons avilies, ou nous garderons nos honneurs.

APOLLÔN.

Comptez bien les cailloux, Étrangers ! Respectez la