Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/324

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vient de l’Ouranos, ce qu’apportent les souffles des vents ! Que les fruits de la terre et les troupeaux s’accroissent ici sous la chaleur propice de Hèlios ! Que les citoyens soient à jamais heureux et prospères, et que l’enfance soit toujours saine et sauve ! Anéantis les impies plus inexorablement encore. Comme un pasteur de plantes, j’aime la race des hommes justes. Tels seront tes soins. Pour moi, quant à la gloire des combats guerriers, je ferai cette Ville illustre parmi les mortels.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.
Strophe I.

Certes, je veux habiter avec Pallas, et je ne dédaignerai pas cette Ville, asile des Dieux, qu’honorent le tout-puissant Zeus et Arès, rempart des Daimones, qui protége les autels des Hellanes. Je lui souhaite, par des prédictions bienveillantes, les fruits abondants, utiles à la vie, qui germent dans la terre sous la lumière éclatante de Hèlios.

ATHÈNA.

C’est avec joie que je fais ceci pour les Athènaiens. J’ai retenu dans cette Ville de grandes et implacables Déesses. Il leur a été accordé, en effet, de régler tout ce qui concerne les hommes. Celui contre lequel elles ne se sont point encore irritées ne sait rien des maux qui désolent la vie. Les crimes des aïeux le livrent à elles. La destruction silencieuse l’anéantit, malgré ses cris.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.
Antistrophe I.

Qu’un souffle funeste ne flétrisse point les arbres !