Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/333

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mêlés, qui se ruent impétueusement, marins et habiles archers ; et ainsi toute l’Asia, armée de l’épée, marche sous le commandement terrible du Roi.

Telle, la fleur des hommes a quitté la terre Persique ; et toute l’Asia qui les a nourris se lamente dans son regret amer ; et les mères et les épouses, pleines d’angoisses, comptent longuement les jours.

Strophe I.

Déjà la royale armée, dévastatrice des Villes, a passé sur la terre opposée. À l’aide de nefs liées par des cordes, elle a passé le détroit de l’Athamantide Hellè, ayant mis sur le cou de la mer cette route fixée par mille clous.

Antistrophe I.

Le Chef belliqueux de la populeuse Asia pousse sur tout le pays de Hellas son immense armée, divisée en troupes de terre, en marins, appuyé par des chefs fermes et redoutables, tel qu’un Dieu, et issu de la Pluie d’or.

Strophe II.

Ayant l’œil sombre et sanglant du Dragon, il pousse devant lui une innombrable multitude de bras et de nefs, et, monté sur son char Syrien, il porte, aux guerriers illustres par la lance Arès, le puissant archer.

Antistrophe II.

Certes, aucun héros ne soutiendra le choc de cet immense torrent de guerriers et n’arrêtera, à l’aide de