n’arrêteront leur main. Ils sont trop féroces, trop gonflés d’impiété et de violence. Impudents comme des chiens, ils n’écouteront point les Dieux.
Mais on dit que les loups sont plus forts que les chiens, et que le fruit du papyros n’en vaut pas l’épi.
Semblables à des bêtes fauves, impies et farouches, ils ont l’âme furieuse, et il faut redouter leur violence.
La navigation d’une armée navale n’est pas aussi prompte. Il faut trouver un mouillage où l’on puisse fixer les câbles qui attachent les nefs à la terre. Les pilotes ne jettent pas sitôt les ancres, surtout quand ils abordent une côte sans port. À l’heure où Hèlios tombe vers l’ombre, la nuit a coutume d’inspirer des inquiétudes à un sage pilote. Ainsi cette armée ne débarquera pas en sûreté avant d’avoir trouvé pour ces nefs un mouillage auquel on puisse se fier. Pour toi, prends garde, saisie de terreur, de négliger les Dieux, et implore leur secours. La ville ne se plaindra pas de votre messager, car, bien que je sois vieux, la parole ni la prudence ne me manquent.
Ô terre montueuse, justement vénérable, qu’allons-