Page:Leconte de Lisle - Hésiode.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

komatas.

Mais, si tu viens ici, tu fouleras de la fougère molle, du pouliot fleuri et des peaux de chèvre quatre fois plus moelleuses que les peaux d’agneau. J’offrirai à Pan huit terrines de lait et huit vases pleins de rayons de miel.

lakôn.

Chante donc la chanson bucolique, de là-bas, sous tes chênes. Qui jugera ? Si le bouvier Lykôpas pouvait venir !

komatas.

Je n’ai nul besoin de lui. Si tu veux, nous appellerons ce bûcheron qui ramasse des bruyères non loin de toi. C’est Morsôn.

lakôn.

Appelons.

komatas.

Appelle-le toi-même.

lakôn.

Viens ici, ami ! Écoute. Nous luttons à qui sera le meilleur boucoliaste. Ne sois partial ni pour moi, ni pour celui-ci.

komatas.

Oui, par les Nymphes ! cher Morsôn, ne favorise pas plus Komatas que Lakôn qui est là-bas. Voici les moutons de Sybartas le Thourien, et voici les chèvres d’Eumaras le Sybarite.

lakôn.

Au nom de Zeus ! Qui t’a interrogé, ô traître ? Qui te