Page:Leconte de Lisle - Hésiode.djvu/38

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aux sandales dorées, Hèbè, la chaste Déesse, dans le neigeux Olympos. Heureux, après avoir accompli d’illustres actions, parmi les Dieux il habite, immortel, et à l’abri de la vieillesse.

Et, de l’infatigable Hèlios, l’illustre Okéanide Perséis, conçut Kirkè et le prince Aiètès. Et Aiètès, fils de Hèlios qui donne la lumière aux hommes, épousa la fille du fleuve sans fin Okéanos, [960] d’après le conseil des Dieux, l’illustre Idyia aux belles joues, qui enfanta Mèdéia aux beaux pieds, s’étant unie à Aiètès, et domptée par Aphroditè d’or.

Et, maintenant, salut, vous qui avez des demeures Olympiennes, et vous, Iles, Continents, gouffres salés de Pontos !

Et, maintenant, chantez harmonieusement, Muses Olympiades, filles de Zeus tempêtueux, la foule de ces Déesses qui, ayant partagé le lit d’hommes mortels, bien qu’immortelles, enfantèrent une race semblable aux Dieux.

Dèmètèr, la plus illustre des Déesses, enfanta Ploutos, [970] s’étant unie d’amour au héros Iasios, en un champ trois fois labouré, dans la fertile Krètè, le bon Ploutos qui va par toute la terre et sur le large dos de la mer. Et tout homme qu’il rencontre ou qui vient à lui, il le fait riche et il lui donne une grande félicité.

Et, de Kadmos, Harmoniè, fille d’Aphroditè d’or, conçut Inô, Sémélè, Agavè aux belles joues, et Autonoè, qu’Aristaios aux cheveux épais épousa. Et elle enfanta aussi Polydôros, dans Thèbè ceinte de belles murailles.

Et la fille d’Okéanos, au magnanime Khrysaôr [980] unie d’amour par Aphroditè d’or, Kallirhoè, enfanta le plus illustre des mortel Gèryôn, que tua la Force Hèra-