qu’invoquent celles qui accouchent, quand leurs souffrances
sont intolérables. Artémis Eileithyia, vénérable
Prothyraia, entends-moi, Bienheureuse ! Donne-moi des
enfants et conserve-les, puisque tu es la conservatrice de
tous.
Je célébrerai par mes chants Nyx, génératrice des Dieux et des hommes, Nyx, source de toutes choses, celle que nous nommons Kypris.
Entends-moi, Déesse bienheureuse, qui as une noire splendeur, brillante d’astres, qui te réjouis du repos et du profond sommeil, joyeuse, charmante, qui aimes les longues veilles, mère des songes, oubli des peines, propice, qui reposes des travaux, inspiratrice des hymnes, amie de tous, traînée par des chevaux, qui luis dans l’obscurité, à moitié accomplie, terrestre et ouranienne tour à tour, qui circules et te joues, glissant par les fuites de l’air, qui chasses la lumière vers Aidès ou retournes vers lui, car la lourde nécessité dompte toutes choses !
Maintenant, Bienheureuse Nyx, très-riche et désirable pour tous, sois présente et entends la voix suppliante de ceux qui te prient ! Viens, pleine de bienveillance, et dissipe les terreurs en luisant dans les ténèbres.