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Histoire de la Révolution.

bée, et l’armée de la basse Vendée sous l’officier de marine Charette. Cathelineau fut élu généralissime.

En même temps, Dumouriez, battu à Norwinde par les Autrichiens, entama des négociations avec l’ennemi dans le but de se réunir à lui, de marcher ensemble sur Paris et de rétablir la monarchie. Le club des Jacobins lui envoya trois de ses membres pour s’assurer du fait. Il les reçut et leur déclara nettement son dessein. La Convention chargea quatre représentants et le ministre de la guerre d’aller l’arrêter au milieu de ses soldats ; mais il les fit saisir par des hussards allemands et les livra aux Autrichiens. Puis il tenta d’entraîner l’armée, qui l’abandonna. Alors il passa à l’ennemi avec le duc de Chartres, depuis Louis-Philippe.

Cette défection fut le signal d’une lutte à outrance entre la Gironde et la Montagne. Robespierre dénonça Vergniaud, Pétion, Gensonné, dans la Convention, et Marat les accusa, aux Jacobins qu’il