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Histoire de la Révolution.

bres du comité de salut public ; Vadier, Vouland, Amar, au comité de sûreté générale ; Tallien, Fréron, Bourdon, Legendre, à la Convention, accusaient sourdement Robespierre de tyrannie. Quelques-unes de ses propositions furent repoussées pour la première fois par ses collègues. Dès lors il cessa de se réunir à eux, ne parut plus à la Convention et se rendit régulièrement aux Jacobins où il attaqua les deux comités. Saint-Just, en mission à l’armée du Nord, revint en toute hâte à Paris et pressa Robespierre d’agir sans retard. Si la Convention ne se montrait pas docile, on appellerait le peuple aux armes contre la Montagne et le comité de salut public.

Le 8 thermidor, Robespierre accusa devant la Convention ceux qu’il voulait perdre. L’Assemblée, après beaucoup d’hésitation, décréta l’impression du discours ; mais alors les membres des deux comités, voyant qu’il n’y avait plus de temps à perdre, attaquèrent violemment leur accusateur. Vadier, Cambon, Bil-