vers minuit. À cinq heures du matin, vingt-huit représentants étaient arrêtés et conduits hors Paris.
Six d’entre eux, Goujon, Bourbotte, Romme, Duroy, Duquesnoy et Soubrany, traduits devant une commission militaire, furent condamnés à mort. Ils se frapperent tous du même couteau. Romme, Goujon et Duquesnoy réussirent à se tuer ; les trois autres furent exécutés. À partir de cette époque, le parti démocratique et révolutionnaire cessa de compter dans la Convention.
On ne peut nier que l’action de ce parti, despotique et sanglante à l’intérieur, n’ait énergiquement contribué à la défense du territoire et à l’élan victorieux des armées de la République. C’est en exécutant le plan du comité de salut public que Pichegru battit le duc d’York à Courtrai, et que Jourdan défit le prince de Cobourg à Fleurus, repoussa les Autrichiens au delà du Rhin, s’empara de Cologne et prit Coblentz. Les représentants Saint-Just et Lebas décrétèrent à