Page:Leconte de Lisle - Poèmes barbares.djvu/221

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Sous la nue où le vent qui roule
Mugit comme un troupeau de bœufs,
Dans l’ombre la mer dresse en foule
Les cimes de ses flots bourbeux.

Tous les démons de l’Atlantique,
Cheveux épars et bras tordus,
Dansent un sabbat fantastique
Autour des marins éperdus.

Souffleurs, cachalots et baleines,
Mâchant l’écume, ivres de bruit,
Mêlent leurs bonds et leurs haleines
Aux convulsions de la nuit.