Où l’açoka rouge, aux odeurs divines,
S’ouvre, et porte au cœur un humide éclair.
Vers la fleur dorée il descend, se pose.
Et boit tant d’amour dans la coupe rose,
Qu’il meurt, ne sachant s’il l’a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l’a parfumée !
TRE FILA D’ORO
Là-bas, sur la mer, comme l’hirondelle,
Je voudrais m’enfuir, et plus loin encor !
Mais j’ai beau vouloir, puisque la cruelle
A lié mon cœur avec trois fils d’or.
L’un est son regard, l’autre son sourire,
Le troisième, enfin, est sa lèvre en fleur ;
Mais je l’aime trop, c’est un vrai martyre :
Avec trois fils d’or elle a pris mon cœur !
Oh ! si je pouvais dénouer ma chaîne !
Adieu, pleurs, tourments ; je prendrais l’essor.
Mais non, non ! mieux vaut mourir à la peine
Que de vous briser, ô mes trois fils d’or !