Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/163

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Clytie a d’hyacinthe orné ses tempes roses,
Et sa robe est nouée à son genou charmant ;
Elle effleura en courant l’herbe molle et les roses ;
Et le cruel Éros se rit de mon tourment !

Ô nymphes des forêts, ô filles de Cybèle,
Quel dieu vous poursuivra désormais de ses vœux ?
Ô déesses ! pleurez : plus que vous êtes est belle !
Sur son col, à flots d’or, coulent ses blonds cheveux.

Ses lèvres ont l’éclat des jeunes aubépines
Où chantent les oiseaux dans la rosée en pleurs ;
Ses beaux yeux sont tout pleins de ces clartés divines
Que l’urne du matin verse aux buissons en fleurs !