Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/178

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Pour tout l’or de Phrygie et les biens d’Achémène,
Qui voudrait échanger ces caresses sans prix,
Et sur ce col si frais ces baisers, ô Mécène,
          Refusés, donnés ou surpris ?



III. THALIARQUE.


Ne crains pas de puiser aux réduits du cellier
Le vin scellé quatre ans dans l’amphore rustique ;
Laisse aux dieux d’apaiser la mer et l’orme antique,
Thaliarque ! qu’un beau feu s’égaie en ton foyer.

Pour toi, mets à profit la vieillesse tardive :
Il est plus d’une rose aux buissons du chemin ;
Cueille ton jour fleuri sans croire au lendemain ;
Prends en souci l’amour et l’heure fugitive.