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Le César, dévoré d’une soif éternelle,
Tarissait le lait pur de l’antique Cybèle.
Pâle, la main sanglante et le cœur plein d’ennuis,
D’une vague terreur troublant ses longues nuits,
Il écoutait, couché sur la pourpre romaine.
Dans un sombre concert gémir la race humaine ;
Et, tandis que la Louve aux mamelles d’airain
Dormait, le dos ployé sous son pied souverain.
Il affamait, hâtant les jours expiatoires,
Les lions de l’Atlas au fond des vomitoires.
Inépuisable mer, du sommet des sept monts,
Couvrant l’empire entier de ses impurs limons,
Nue, horrible, traînant ses voluptés banales,
La débauche menait les grandes saturnales ;
Car c’était l’heure sombré où le vieil univers,
Ne pouvant oublier son opprobre et ses fers.