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Et pour l’homme et pour toi, triste etvieux dans ta tour,
La nature divine est morte sans retour.


LES RUNOÏAS.



Ô roi, que tardes-tu ? nos mains sont enchaînées
Par des liens plus forts que le poids des années.
Brise l’enchantement qui nous tient asservis,
Et nous écraserons l’Enfant sur le parvis.
Ô roi, parle ! ou du moins si ta langue est liée,
Médite en ton esprit la science oubliée ;
Et, pour nous arracher à nos doutes amers,
Grave les runas d’or qui règlent l’univers.