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Voici les pins noirs du vieux cimetière.
— Adieu, quitte-moi, reprends ton chemin ;
Mon unique amour, entends ma prière !
Mais Elle au tombeau descend la première,
     Et lui tend la main.



Et depuis ce jour, sous la croix de cuivre,
Dans la même tombe ils dorment tous deux.
Ô sommeil divin dont le charme enivre !
Ils aiment toujours. Heureux qui peut vivre
     Et mourir comme eux.