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Et sous l’éperon le noir cheval part.
Il court, il bondit et va sans retard ;
Mais le chevalier frissonne et se penche.
Il voit sur la route une forme blanche
Qui marche sans bruit et lui tend les bras ;
— Elfe, esprit, démon ? ne m’arrête pas.



Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.



Ne m’arrête pas, fantôme odieux !
Je vais épouser ma belle aux doux yeux.
— Ô mon cher époux, la tombe éternelle
Sera notre lit de noce, dit-elle :