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Et rien n’était plus doux au monde
Que de voir, sous les bois profonds,
Vos yeux si beaux, sous leurs cils longs,
Étinceler, bleus comme l’onde !



Ô jeunesse, innocence, azur !
Aube adorable qui se lève !
Vous étiez comme un premier rêve
Qui fleurit au fond d’un cœur pur !



Le souffle des tièdes nuées,
Voyant les roses se fermer,
Effleurait, pour s’y parfumer,
Vos blondes tresses dénouées.