Page:Leconte de Lisle - Poëmes et Poésies, 1855.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
246

 



Les regrets, les désirs, comme un vent furieux,
Ne courberaient encor que les ftmes communes ;
n serait beau d’être homme en de telles fortunes,
Et d’offrir le combat au sort injurieux.



Mais nos jours valent-ils le déclin du vieux monde ?
Le temps, Nazaréen, a tenu ton défi ;
Et pour user un Dieu deux mille ans ont suffi,
Et rien n’a palpité dans sa cendre inféconde.



Heureux les morts ! L’écho lointain des choeurs sacrés
Flottait à l’horizon de l’antique sagesse ;
Les suprêmes lueurs des soleils de la Grèce
Luttaient avec la nuit sur des fronts inspirés.