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Et qui, le soir, paisible et frêle,
Te couches dans ton bleu berceau
Où tu t’endors, repliant l’aile,
Comme ferait un jeune oiseau ;


Sous ta paupière mi-fermée
Étincelle un rêve fleuri,
Et ton haleine parfumée
Sort d’un cœur où rien n’est tari.


Je t’aime et t’admire, ô jeune âme,
Ô coupe qui n’as point de fiel,
Blonde enfant qui deviendras femme,
Pauvre ange qui perdras ton ciel !