Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
82
premières poésies
XX
Rennes, mars 1839.
Je reviens de Dinan, mon cher Rouffet, et
votre lettre ne m’a été remise qu’hier soir.
Vous me pardonnerez la brièveté de la mienne,
car je suis tellement fatigué qu’à peine puis-je
écrire. Les livres que je devais vous envoyer
ne m’ont point encore été remis ; ainsi je ne
pourrai vous les expédier que dans quelques
jours. En attendant, écrivez-moi bien longuement
et surtout bien intimement, comme vous
me le faites espérer. Ma réponse ne se fera pas
attendre, soyez en persuadé. N’oubliez pas vos
vers. Pardonnez-moi encore une fois mes phrases
décousues et mon illisible écriture.
- Votre ami sincère,
- C. Leconte de l’Isle.