Puis, quand du cœur reine est la poésie,
De son chef-d’œuvre il monte au Créateur…
Pardonne donc, ô perle de l’Asie,
Nous l’adorons dans ton être enchanteur !
Nous l’adorons quand tes lèvres frémissent,
Nous l’adorons quand, pliant tes genoux,
Pour le prier, tes jeunes mains s’unissent ;
Nous l’adorons quand s’arrête sur nous
Ton œil brillant de joie ou d’innocence ;
Lorsque, légère, ignorante de pleurs,
Laissant aller ta naïve existence,
Tu vis d’espoir, de rêves et de fleurs !…
Le colibri, diamant du feuillage,
Ainsi que toi chante, étincelle et dort ;
Ta rose aimée où l’aube a son mirage,
Ainsi que toi pleure des perles d’or…
Mais, comme lui, ne sois pas un prestige,
Un doux éclair qui vient, qui passe et meurt ;
Comme elle aussi ne quitte pas ta tige,
Frêle âme éclose aux lèvres du Seigneur !
Ah ! pourrait-il, d’une éphémère ivresse,
Flétrir les cœurs qui suivent ici-bas
Le bruit charmant ou l’ombre de tes pas ?
Pour leur laisser, enfant, non la tristesse,
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