Comparez, et vous serez indulgent pour le jeune étudiant en droit de la Faculté de Rennes.
Au fond, vous estimerez que Leconte de Lisle avait déjà un souffle lyrique, une mélancolie, une sensibilité aiguë, une délicatesse frémissante, une ampleur de rêve, une magnificence de vision, une conscience et un orgueil de soi qui étaient plus que des promesses.
Quant aux lettres qui encadrent ces rimes, qui les expliquent et les commentent, elles obtiendront, j’espère, l’unanimité des suffrages. Certes, cette prose trébuche un peu, comme les vers ; mais quel franc et frais tableau elle nous met sous les yeux ! C’est la pensée et le cœur de Leconte de Liste, à nu.
Et quoi de plus délicieux que ces amitiés intellectuelles de jeunes hommes ! L’image des deux amis que furent Ernest Renan et Marcelin Berthelot est vivante dans tous les