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Page:Leconte de Lisle - Premières Poésies et Lettres intimes, 1902.djvu/48

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et lettres intimes


IV


Dinan, février 1838.


Ô Poète, qui vous a donné l’intelligence du cœur ?

Ô Poète, qui vous ouvre ainsi l’âme humaine,
afin que vous puissiez y lire ?

Ô Poète, qui revêt vos accents de tant de
charme et d’harmonie ?

Ô Poète, qui a fait sortir de vos lèvres ces
doux mots :

 
« C’est l’entretien rêveur d’une âme avec une âme ;
C’est d’un amour compris l’expansive douceur ;
C’est le charme secret, le penser d’une femme,
Quand, joyeuse, elle est là, regardant dans son cœur. »


Ô mon Ami, vous êtes poète, et je suis bien heureux de vous comprendre et d’apercevoir