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Page:Lectures romanesques, No 132, 1907.djvu/17

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m’apprit le nom du monstre… Oui, c’était le père de celui que tu aimes… car je sus que le monstre avait un enfant… de quatre ou cinq ans… Le tigre est mort sans doute… mais l’enfant a grandi… et le même malheur qui a mis le père sur mon chemin met le fils sur ta route !…

Loïse ne disait rien.

Une affreuse douleur lui étreignit le cœur.

Elle aimait le fils de l’homme exécrable par qui sa mère avait été condamnée à une vie de malheur !

Et qui savait si ce fils n’accomplissait pas les mêmes besognes que le père ?

Pourquoi le jeune chevalier n’était-il pas accouru à son secours ?

Pourquoi se trouvait-il en observation, à l’heure même où on les arrêtait toutes les deux ?

Pourquoi, depuis si longtemps, les guettait-il ?…

Ah ! il n’y avait plus à en douter ! Ce chevalier de Pardaillan était l’émissaire de l’homme qui l’emprisonnait et qui emprisonnait sa mère !…