Page:Lectures romanesques, No 160, 1907.djvu/17

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pouvez voir, monsieur ! » me dit l’homme flatté.

Le vieux Ramus souffla un moment, tandis que les deux Pardaillan le regardaient avec un étonnement mélangé de gratitude.

— Je vois ce qui vous étonne, messieurs, reprit le savant avec sa belle humeur de bon vieillard, vous vous demandez comment j’ai pu mentir ainsi… J’en rougissais bien un peu, mais il fallait vous sauver, et un petit mensonge par-ci, une petite flatterie par-là ne sont pas de bien gros crimes…

— Vous êtes un digne homme ! s’écria Pardaillan père.

— Bref, continua le savant, le propriétaire refuse de me louer sa maison pour huit jours. Je lui propose cent livres pour six jours, il refuse… deux cent livres pour cinq jours, il refuse… Enfin, j’obtiens la maison pour trois jours, je ne vous dirai pas à quel prix… Je m’y installe aussitôt… et me voici…