Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/12

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Aucune des pièces, qui composent ce Recueil, n’était destinée à la publicité que je leur donne, si c’en est une que de les imprimer. Ecrites presque toutes au courant de la plume dans des accès de joie ou de tristesse, j’en avais obtenu tout ce que je leur demandais, un souvenir de plus, une larme de moins, quelquefois de l’oubli. Un ami, moins sévère que moi, a cru découvrir dans ces essais un caractère de vérité qui pouvait balancer leurs défauts. Il s’est persuadé que j’avais souvent réussi à fixer par la parole quelques-unes de ces émotions soudaines, qui traversent le cœur dans une passion qui les comprend toutes. De là le conseil de réunir ces feuilles éparses, et de leur donner l’air d’un livre. J’ai long-temps combattu cet avis, et j’ai fini par le suivre. Ce serait un véritable sacrifice d’amour-propre,