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Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/121

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Tous les bruits que j’entends sont des échos des cieux.
Je suis si près de toi, que je vois dans tes yeux,
A l’ombre de tes cils, dont je baise le voile,
Vaciller mon image à côté d’une étoile :
Symbole ravissant d’un immortel amour,
Qui choisit, comme un ciel, une ame pour séjour,
Qui se sent l’habiter, et qui se voit lui-même
Animer de ses traits le Paradis qu’il aime.
Reflets mystérieux de ma félicité,
Rayon magique et pur d’un hymen enchanté,
Ne vous éteignez pas ; et toi, ma fiancée,
Reste, dors, respire, en mes bras enlacée,
Dans ces bras palpitans repose-toi toujours ;
L’un dans l’autre mêlés, laissons glisser nos jours,
Et pâle de bonheur, languissante et ravie,
La tête sur mon sein, passe à travers la vie.