Je n’ai pas, de la gloire évoquant la richesse,
Vu son manteau de pourpre en cacher la rudesse.
Quand je l’ai courtisée, aux dépens des plaisirs,
C’était toujours plus haut qu’aspiraient mes désirs ;
J’espérais, caressé par de plus doux mensonges,
Autour de son fanal attirer d’autres songes,
Et de l’amour, si prompt à changer d’univers,
Captiver l’inconstance attentive à mes vers.
Si je voyais alors, comme une ombre voilée,
Une femme, le soir, passer dans ma vallée,
Dieu ! que j’aurais voulu, dans mes jeunes transports,
Contre un de ses soupirs échanger mes trésors,
Prosterner, à ses pieds, ma savante richesse,
La combler de talens, sans troubler sa paresse,
Et de ma solitude abjurant la rigueur,
Instruire son esprit, pour atteindre à son cœur !
Ambitieux d’un joug, dont je mourrai peut-être,
J’existais pour l’amour, avant de le connaître.
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