Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/27

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Et verser dans votre âme ouverte à sa beauté,
Un parfum de bonheur, et de sécurité ?
Ne vous sentez-vous pas plus forte, et plus tranquille,
Et du sang réchauffé la marche plus agile
N’est-elle pas plus libre, et plus douce à la fois,
Sous ces dômes tremblans, qu’arrondissent les bois,
Qu’auprès de ces foyers, où la flamme parjure
Semble moins dissiper, qu’attester la froidure ?
Et dites, Maria, trouvez-vous pas encor,
Que les pâles clartés de tous ces lustres d’or
Révèlent, à nos yeux, de plus riches ouvrages,
Que ceux dont nos flambeaux éclaireraient les pages ?
Lisons-les, Maria, loin des regards jaloux,
Ou parlez-moi du ciel, en me parlant de vous.
Que le temps, s’il le veut, marche dans nos demeures :
Oublions dans ces bois le voyage des heures,
Et revenons bien tard, de crainte que demain
L’ombre ne soit plus froide, et le ciel moins serein.